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L’avenir de l’exploitation minière s’appuiera sur des partenariats

Le récent partenariat de MacLean avec Bell démontre la façon dont la collaboration peut stimuler l’évolution de l’industrie minière.

« La mentalité traditionnelle qui consiste à agir seul doit changer. Pour progresser dans la bonne voie, les entreprises minières devront travailler avec des partenaires qui ont la capacité et l’expertise dans des domaines spécialisés comme la technologie et l’éducation. » 

Stella Holloway

Stella Holloway constate que l’exploitation minière se trouve à un carrefour : à mesure que la technologie, les politiques et les occasions évoluent, les entreprises qui veulent rester à la pointe de la technologie doivent envisager l’avenir à travers des partenariats. En tant que présidente de MacLean Engineering, le plus grand fabricant d’équipement minier souterrain au pays, elle tire parti de près de 20 ans d’expérience dans le secteur minier.  

Avec l’expansion des activités à des emplacements toujours plus éloignés et les priorités du secteur axées sur l’amélioration de la sécurité, de l’efficacité et du développement durable, le développement technologique s’intensifie. « L’industrie est maintenant motivée par la technologie. Elle nous permet d’être plus efficaces, sécuritaires et écoresponsables », explique Stella Holloway. « Pour entamer cette transition, nous considérons les relations stratégiques comme la pierre angulaire de l’accélération de l’innovation, de l’expansion de nouveaux marchés et du maintien de l’avantage concurrentiel. » 

Le récent partenariat de MacLean avec Bell démontre la façon dont la collaboration peut stimuler l’évolution de l’industrie et surmonter de nombreux obstacles persistants. En créant une installation de mise à l’essai entièrement connectée dans une mine désaffectée de Sudbury, en Ontario, les deux entreprises peuvent maintenant tester et mettre au point leurs produits dans un contexte minier réel, ce qui permet une mise en marché plus rapide de nouvelles technologies.  

Les défis en matière de données liés au travail souterrain. 

L’exploitation minière n’est pas étrangère à l’adversité. Dans le front de taille de la mine, où les machines et les personnes effectuent la tunnellisation à travers la roche, les entreprises minières ont grandement besoin de gérer les risques, surtout lorsqu’elles doivent procéder au dynamitage ou au boulonnage. C’est un secteur où le temps est précieux, mais les temps d’arrêt sont inévitables. Après une explosion, par exemple, on passe beaucoup de temps à attendre que les gaz se dissipent et que les débris se déposent avant que les travailleurs puissent entrer en toute sécurité dans la zone affectée. À mesure que les mines s’étendent, le transport des travailleurs prend plus de temps et l’infrastructure de soutien, y compris la ventilation, les blocs d’alimentation et les pompes à eau, doit s’étendre sur des kilomètres de tunnels. 

Heureusement, bon nombre de ces défis peuvent être résolus grâce à de nouvelles technologies et façons de travailler, comme les véhicules autonomes, la surveillance à distance, la maintenance prédictive et l’analytique évoluée. « La mine moderne sera beaucoup plus un centre technologique qu’un environnement traditionnel et exigeant beaucoup de main-d’œuvre, comme l’ont connu les générations passées de mineurs », explique Stella Holloway.  

Cependant, pour être efficaces, ces technologies nécessitent des données importantes ainsi qu’une connectivité fiable et omniprésente. Cela représente un véritable défi pour les activités minières. Il y a beaucoup de données générées à la face active de la mine, mais ces zones nouvellement exposées sont souvent dépourvues d’infrastructures comme des câbles, des évents ou un répéteur Wi-Fi. Par conséquent, les données saisies pendant le travail ne sont souvent traitées qu’à la fin du quart d’un travailleur.  

« Pour atteindre rapidement leurs objectifs, les entreprises minières devront travailler avec des partenaires possédant déjà l’expertise requise dans des domaines spécialisés tels que la technologie et la formation. » 

Les technologies spécialisées nécessitent une expertise spécialisée  

Bien entendu, l’expertise minière n’équivaut pas à l’expertise en matière de réseaux ou à la technologie nécessaire pour les gérer. Les deux défis de connectivité et d’expertise ont entravé l’adoption de l’automatisation, de l’intelligence artificielle et d’autres innovations gourmandes en données.  

Pour rattraper le retard, il faut recruter des experts hautement spécialisés ou former de nouveau du personnel interne pour ajouter des certifications supplémentaires, ce qui nécessite du temps et de l’argent. « Pour atteindre rapidement leurs objectifs », explique Stella Holloway, « les entreprises minières devront travailler avec des partenaires possédant déjà l’expertise requise dans des domaines spécialisés comme la technologie et la formation. » 

Pour résoudre le problème de connectivité, MacLean s’est tourné vers un réseau mobile privé géré par Bell. En tirant parti de la grande disponibilité et de la forte pénétration d’un réseau cellulaire privé, les recherches et les essais miniers de Maclean’s n’ont pas besoin d’attendre l’installation de répéteurs Wi-Fi (et des câbles pour les alimenter). Les stations cellulaires demeurent efficaces à des distances beaucoup plus importantes, ce qui permet à ces données précieuses en temps réel de circuler sans être gênées par les dangers du travail à la mine. Tout aussi important : avec Bell qui gère le réseau, MacLean n’a pas à recruter et à fidéliser des experts hautement qualifiés en dehors de son secteur d’activité.    

Innovation minière grâce à la collaboration  

Alors, à quoi ressemble un partenariat efficace? Pour Stella Holloway, il ne s’agit pas seulement de produits ou de services. Les entreprises minières devraient rechercher une vraie collaboration, en travaillant avec des entreprises qui partagent leur vision de la façon dont la technologie peut transformer l’industrie.  

« Lorsque vous collaborez avec des partenaires qui partagent les mêmes idées, vous vous alignez sur un objectif commun. Il ne s’agit pas seulement d’un fournisseur qui vend un produit à un client. Il s’agit de travailler ensemble dans un but commun. » 

Cet objectif commun comprend une compréhension approfondie des résultats d’affaires, comme l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et de la sécurité des travailleurs. Les véhicules autonomes ou téléopérés, par exemple, peuvent améliorer la sécurité des travailleurs en les retirant complètement des zones dangereuses. Sans conducteur humain, les véhicules peuvent être plus petits et plus compacts, et le fait de déplacer les opérateurs loin du travail à la mine réduit les délais de transport, l’attente de la ventilation et bien d’autres choses encore.  

« Nous intégrons toute cette nouvelle technologie, mais je doute que l’industrie ait pris le temps nécessaire à considérer l’impact réel sur les personnes. » 


L’élément humain ne peut pas être ignoré 

Ces nouvelles technologies révolutionneront l’industrie minière. Mais qui les exploitera? Qui formera les opérateurs? Voilà pourquoi il est essentiel de s’associer à des éducateurs et à des formateurs. L’innovation ne consiste pas seulement à adopter la plus récente technologie. Il est tout aussi important d’être vigilant quant à l’impact d’une nouvelle technologie sur la main-d’œuvre, mais Stella Holloway estime que cet aspect n’est pas une priorité pour de nombreuses entreprises minières.  

Avant qu’une innovation ne soit mise sur le marché, une question doit être posée : les travailleurs ont-ils la formation nécessaire pour utiliser et entretenir cet équipement en toute sécurité? Stella Holloway explique qu’il y a beaucoup de pression sur les fabricants d’équipement d’origine pour développer du matériel de formation compréhensive. C’est pourquoi MacLean s’est également associé à des établissements d’enseignement pour développer ce matériel et s’assurer que les étudiants sont prêts pour le terrain. 

Stella Holloway affirme que cette approche aidera l’industrie à passer plus rapidement aux technologies de prochaine génération. « Si les établissements d’enseignement tardent à s’adapter, nous ne pourrons pas répondre à la demande en constante évolution d’une industrie en plein essor », explique-t-elle. « Bien que nos objectifs communs concernent l’automatisation et l’efficacité, les personnes doivent toujours passer en premier. »  

Établir des partenariats pour un avenir « triple zéro » et au-delà 

À l’instar des objectifs de l’industrie 4.0, une grande partie de l’avenir de l’exploitation minière réside dans l’automatisation et la numérisation. Avec plus de données, on comprend mieux. Et des données en temps réel avec une latence minimale sont essentielles pour l’automatisation dont l’industrie a besoin pour atteindre ses objectifs « triple zéro » :  

  • Zéro blessure – éliminer les blessures subies par les travailleurs en automatisant l’équipement fixe et mobile  
  • Zéro émission – passer à zéro émission nette de carbone et réduire les répercussions sur le sol, l’eau et l’air 
  • Zéro entrée – retirer complètement les personnes de la première ligne opérationnelle grâce à l’automatisation 

Pour atteindre ces objectifs, les entreprises minières doivent tirer parti des ressources et de l’expertise d’une grande variété de partenaires, des leaders en technologie et en éducation aux experts en environnement et en sécurité, et plus encore. « Avec les bons partenariats, les bonnes approches et les bonnes technologies, l’industrie minière au Canada et dans le monde entier sera en mesure d’innover et d’évoluer », déclare Stella Holloway. « Travailler ensemble est la meilleure façon de vraiment transformer les activités minières afin d’améliorer la sécurité, l’efficacité et la durabilité. »